C'est, comme tous les Uracis, un habitant des bois et des forêts. L'espèce est assez grande, un peu moins de 40mm, et se caractérise par l'absence de tache noire à l'extrémité et par les bandes sombres des ailes chez beaucoups de sujets.
Uracis infumata Montsinéry-Tonnégrande 25 décembre 2012
Ce mâle montre bien les deux critères caractéristiques de l'espèce : les pièces anales arquées vers le haut et les ailes pouvant porter des bandes noires.
Chez le mâle, le plus souvent, les taches noires transversales des ailes sont spectaculaires. La seule autre espèce qui présente ce dessin en Guyane est Erythrodiplax umbrata, très commun, qui ne fréquente pas les mêmes milieux. Cependant, certains sujets ne présentent pas ces marques alaires. Autre signe distinctif : les appendices anaux blancs qui sont alongés et légèrement arqués vers le haut.
Uracis infumata Montsinéry-Tonnégrande 25 décembre 2012
Ce couple s'est laissé surprendre. C'est un spectacle rarement observé car il se produit dans les sous-bois et ne dure qu'une trentaine de secondes.
La femelle partage l'aspect général du mâle. Le plus souvent, ses ailes sont dépourvues de zone sombre. Sa lame vulvaire est très étendue et dépasse largement l'extrémité de l'abdomen.
Uracis infumata Montsinéry-Tonnégrande 25 décembre 2012
Voici un mâle avec le bout des ailes entièrement noir. C'est la variante la moins fréquente de coloration des ailes d'Uracis infumata.
Les zones sombres sur les ailes sont très variables. Parfois absentes, l'aile est alors entièrement hyaline, ou étendue jusqu'à l'extrémité de l'aile, comme ici.
Libellules des forêts aux cerques recourbés vers le haut.
Anatya et Uracis sont les deux genres qui composent ce groupe. On les rencontre sous les arbres ou près des lisières.